Alan Bogana
Comment la sensibilité à la lumière a-t-elle évolué et façonné les plus anciens êtres vivants sur Terre ? Pouvons-nous mieux comprendre notre rapport à la lumière en observant les racines évolutives de notre relation à celle-ci ?
L’installation Light-Oriented Ontologies – The Beginnings pose un regard spéculatif et imaginatif sur ces questions. Le travail d’Alan Bogana étudie les racines anciennes de la vision, la perception de la lumière et sa conversion en énergie et en information. Les rythmes circadiens sont apparus grâce à une sensibilité au spectre électromagnétique conjuguée à l’environnement géophysique prévisible du jour et de la nuit. L’organisation temporelle a optimisé les chances de récolter cette source d’énergie inestimable, qui est inhérente au fonctionnement des formes de vie complexes.
L'installation s’inspire de techniques que l’artiste a expérimentées durant sa résidence à l’EPFL, telles que l’usage des photopolymères pour l’impression 3D de pointe et la microfluidique, mais aussi les recherches sur les organoïdes et la biologie synthétique acellulaire.
Cette installation est composée d’un ensemble d’objets translucides présentés dans une vitrine conçue sur mesure, et accompagnés d’un essai vidéo. Les objets sont des solidifications directes de la lumière se propageant à travers une résine photosensible. Ce sont des rayons lumineux cristallisés qui résultent d’interactions entre différents types de composants optiques et des mouvements dans l’espace générés par des moteurs et des manipulations manuelles.
Ces objets constituent un ensemble de formes évoquant des organismes vivants primaires et des structures inertes d’aspect organique que l’on trouve dans la nature.
Un des buts de ces recherches a été d’imaginer le développement des premières cellules photosensibles (qui deviendront des photorécepteurs) chez les premiers organismes vivants de la planète, ainsi que le développement fictif d’entités nées d’une interaction directe avec la lumière.
Un essai vidéo spéculatif incluant des images réelles, des images de synthèse et des séquences générées par l’IA, vient compléter ces objets et articule librement les différents récits narratifs qui sont au cœur de la recherche en cour