Amplifier for Art, Science and Society

Emilia Tapprest, Interspecies Interfaces, 2025

© Emilia Tapprest

Exposition

From Solar to Nocturnal: Staring at the Sun | Interspecies Interfaces

Enter the Hyper-Scientific x mudac Solar Biennale

20.3.27.4.2025

Organisée en partenariat avec la deuxième édition de la Solar Biennale, proposée par le mudac sous le titre Soleil·s, l'exposition From Solar to Nocturnal dévoile en avant-première deux créations inédites: Staring at the Sun d'Alice Bucknell et Interspecies Interfaces de Matthew C. Wilson & Emilia Tapprest, développées en collaboration avec la communauté scientifique de l'EPFL.


Staring at the Sun d'Alice Bucknell est un documentaire de science-fiction qui explore le côté obscur de la géo-ingénierie solaire, c'est-à-dire la modification délibérée et à grande échelle des systèmes climatiques de la Terre par la manipulation de l'influence solaire. Situé à l'échelle mondiale — de la baie de Louisiane au cercle arctique, du Wyoming à Gstaad, et de la Grande Barrière de corail aux plantations de palmiers à huile en Indonésie — et raconté par des protagonistes fictifs sur la base d’entretiens réels, le projet examine les propositions de géo-ingénierie en cours de recherche aux États-Unis et en Europe, ainsi que les avancées en modélisation climatique et en technologies de simulation numérique et de jumeaux virtuels.


Interspecies Interfaces, projet en deux chapitres de Wilson & Tapprest se concentre sur les nouvelles zones de contact entre les chauves-souris, les humains et la technologie. Il introduit la notion d’autres soleils pour remettre en question la hiérarchie perceptive centrée sur le soleil. Tout comme la transition vers l’énergie solaire et d’autres sources énergétiques nécessite de nouvelles façons de penser et de concevoir, réimaginer la perception culturelle et technologique humaine du monde au-delà de l’humain exige également un changement. Le monde nocturne des chauves-souris offre une autre stratégie pour percevoir et interagir avec l’environnement, en utilisant l’écholocalisation où le son, plutôt que la lumière, sert de signal principal pour l’orientation.


Explorant les technologies de construction de mondes, l'intelligence artificielle et la traduction sensorielle interespèces, l'exposition propose un itinéraire narratif allant du solaire au nocturne, tout en passant de scénarios réels à l'exploration de visions alternatives sur la manière dont nous agissons, percevons et interagissons avec notre environnement.


Alice Bucknell, Staring at the Sun, 2024

© Alice Bucknell

Emilia Tapprest, Interspecies Interfaces, 2025

© Emilia Tapprest

Matthew C. Wilson, Interspecies Interfaces, 2025

© Matthew C. Wilson

Alice Bucknell, Staring at the Sun, 2024

© Alice Bucknell

  • The Solar Biennale 2

De l’équinoxe de printemps à l’équinoxe d’automne 2025, le mudac accueille la deuxième édition de la Solar Biennale en proposant l’exposition Soleil·s dans le quartier de Plateforme 10 et à l’EPFL. Lancée pour la première fois en 2022 aux Pays-Bas par les desi­gners Pauline Van Dongen et Marjan Van Aubel, la Solar Bien­nale est une plate­forme de réflexion autour de la ques­tion de l’éner­gie solaire. Pour cette deuxième édition, le mudac élar­git la théma­tique en conviant desi­gners, cura­teur·i­ces, acti­vistes et cher­cheur·eu­ses à explo­rer de nouvelles approches pour conce­voir la tran­si­tion écolo­gique.


-> www.mudac.ch


  • Alice Bucknell

Alice Bucknell, artiste et auteurice, vit à Los Angeles. Son travail récent s'est concentré sur la création d'univers cinématographiques au sein de mondes virtuels, explorant les dimensions affectives des jeux vidéo en tant qu'interfaces permettant de comprendre des systèmes, des relations et des formes de connaissance complexes. Son travail a été présenté internationalement à Ars Electronica avec transmediale, Arcade Seoul, la 18e Biennale d'architecture de Venise, Gray Area à San Francisco, Singapore Art Museum, et Serpentine à Londres, entre autres. Ses écrits paraissent dans des publications telles que ArtReview, e-flux architecture, frieze, Flash Art, le Harvard Design Magazine et Mousse. En 2025, iel reçoit le prix Creative Capital et est membre Y11 de NEW INC. Bucknell est titulaire d’un master en pratique artistique contemporaine du Royal College of Art et d'un bachelor en anthropologie de l'Université de Chicago. Bucknell fait actuellement partie du corps enseignant de SCI-Arc à Los Angeles où iel enseigne worlding, gaming et les philosophies de la technologie.


  • Matthew C. Wilson

Matthew C. Wilson est un cinéaste et artiste américain basé aux Pays-Bas. Dans ses vidéos, sculptures et installations, les spectateurs rencontrent des agents humains, non humains et intersubjectifs qui sont enchevêtrés avec des processus naturels et des forces historiques changeantes. Ses projets utilisent des approches orientées vers la recherche, site-specific et méthodologiquement éclectiques pour détecter l’inertie de la modernité à travers les crises écologiques contemporaines et dans des futurs spéculatifs. Wilson est titulaire d’un MFA en arts visuels de l’université de Columbia et a participé au Whitney Independent Study Program, à la Skowhegan School of Painting & Sculpture et à la Jan van Eyck Academie. Il est actuellement artiste résident de l’Académie royale néerlandaise des arts et des sciences (KNAW)/ KNAW – Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences à l’Institut néerlandais d’études avancées en sciences humaines et sociales. Ses œuvres cinématiques ont été diffusées sur Vdrome.org, au Festival international du film de Rotterdam, au Eye Filmmuseum d’Amsterdam et à la Haus der Kulturen der Welt de Berlin.


  • Emilia Tapprest

Emilia Tapprest (NVISIBLE.STUDIO) est une cinéaste et artiste visuelle franco-finlandaise basée à Amsterdam. Son travail collaboratif explore la façon dont les développements technologiques émergents et les imaginaires sociaux interagissent avec le sujet post-industriel de manière affective, préconsciente et sensorielle, souvent dans le cadre de scénarios spéculatifs.
Après avoir étudié le design industriel et d’interface à l’Université Aalto d’Helsinki, Tapprest a obtenu son deuxième diplôme en beaux-arts et cinéma à l’Institut Sandberg en 2019. Son travail a été présenté sur des plateformes internationales telles que Vdrome, Kunstverein Schattendorf, Impakt Festival, VISIO European Programme on Artists’ Moving Images, et Bologna Art City. Tapprest a été résidente de la Jan van Eyck Academie (2021), de FilmForward (2021), de Rupert AiR (2023), de l’Institute for Advanced Study et d’Allard Pierson, entre autres. Elle est actuellement tutrice en image animée cinématographique pour le Master en géoconception à la Design Academy Eindhoven.


  • Enter the Hyper-Scientific

Initié par le Collège des Humanités (CDH) de l'EPFL, amplifié par EPFL Pavilions et en partenariat avec la Ville de Lausanne, le programme d’artiste en résidence EPFL-CDH « Enter the Hyper-Scientific » favorise les rencontres et collaborations transdisciplinaires entre artistes et la communauté scientifique de l'EPFL. Le programme invite des artistes internationaux, pour des résidences de trois mois, à réaliser des projets novateurs et visionnaires à l'intersection de l'art, de la science, des technologies avancées et des sciences humaines.


  • Dates

19.4.2025
Vernissage Alice Bucknell et Matthew C. Wilson
Ouverture conjointe avec Archizoom
EPFL Pavilions, Pavillon A, 18h30
Dates de l'exposition: 20.3–27.4.2025


05.06.2025
Vernissage Emilia Tapprest
EPFL Pavilions, Pavillon A, 18h00
Dates de l'exposition: 6.6–6.7.2025
Mardi–Dimanche, 11h–18h
Entrée libre